On entend beaucoup de débats à propos de la lutte contre le chômage et les possibilités de création de nouveaux emplois en France. Beaucoup d’espoir dans ce domaine est basé sur les entrepreneurs qui vont sauver la France en créant de nombreux emplois.
Soyons réalistes : en réfléchissant un peu, n’importe qui (à part un (e) homme/femme politique) peut comprendre que les chefs d’entreprises ne se lèvent pas tous les matins en pensant au nombre d’emplois qu’il/elle va créer. Leur préoccupation réelle est comment attirer et garder des clients.
Il ne peut pas y avoir de création organique d’emplois tant que les entreprises ont des difficultés pour conquérir de nouveaux clients en France et à l’international. La création d’emplois suit l’apparition de nouveaux clients et non pas l’inverse. Tout chef d’entreprise le sait, qu’il/elle soit patron(ne) d’une PME ou PDG d’une multinationale.
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas l’accès difficile au crédit ou la demande insuffisante pour leurs produits/services qui rendent difficile la vie des chefs d’entreprises.
Leur obstacle principal est la lourdeur de gestion et la réglementation : les kilomètres de texte du Code de Travail, le Droit Commercial qui n’est jamais respecté en France, les étages de divers organismes et administrations qui se cachent les uns derrière les autres (l’ANR derrière le Trésor Public pour le CIR, les URSSAF derrière le Trésor Public pour la JEI, les articles du Code des Impôts qui contredisent la Constitution etc.).
Cela ne signifie pas qu’une libéralisation totale de notre société apportera toutes les solutions, bien au contraire : les règles doivent exister, mais les règles simples et pertinentes, exploitables dans la vie réelle.
Au cours des dernières années le nombre d’accidents de la route en France a considérablement diminué. Ceci n’a pas eu lieu parce que le Code de la Route a été enrichi de quelques dizaines de nouveaux articles. Non, le nombre d’accidents a chuté parce que le Code de la Route est resté aussi simple qu’auparavant, mais le nombre de contrôles routiers a augmenté considérablement, tout comme le nombre de retraits de permis, les montants des amendes, etc.
La même démarche est nécessaire dans le monde économique : la règlementation et l’administration doivent être simplifiées au maximum, mais le respect des règles doit être garanti par des contrôles plus stricts et des punitions plus sévères et dissuadantes qu’aujourd’hui.
C’est uniquement dans cette situation que les chefs d’entreprises pourront retrouver la confiance (je respecte les règles du jeu, mais je suis certain que les autres sont aussi obligés de les respecter), conquérir des nouveaux clients et, enfin, créer des emplois.
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