Parlons de quelque chose d’inhabituel, quelque chose de différent de ce que préoccupe au quotidien la majorité d’entre vous. Parlons d’e-Devise, et plus précisément, de Bitcoin.
Avec toutes les instabilités et tous les scandales qui traversent le monde économique et financier depuis plusieurs années, le nombre croissant de personnes ne retrouve plus le sentiment que les devises que nous utilisons sont en sécurité et qu’elles sont préservées et gérées de la manière dont elles en devraient être… Ainsi les gens cherchent des alternatives. Ces alternatives aux devises courantes ont toujours existé, le problème c’est qu’elles ont souvent été faites d’une manière un peu maladroite. Et ainsi vint le Bitcoin…
Mais qu’est-ce que c’est exactement ?
Comment est-il créé ?
Comment est-il sécurisé, équilibré ?
Dans quelle mesure est-t-il légal ?
Et pourquoi, au printemps dernier, ce Bitcoin a grimpé de $13 à plus de $260 en seulement quelques mois ?
Regardons dans l’ordre.
Le Bitcoin est une devise digitale décentralisée, créé en 2009 par un scientifique inconnu. Elle est associée avec aucun pays. L’argent est créé à travers une sorte d’exploration « minière » dans les réseaux digitaux (réseaux des ordinateurs déclarés dans la chaine de création des Bitcoins). L’approvisionnement en devises est limité par le nombre de Bitcoins qui peuvent être créés. Cette création est sensée de s’arrêter à 21million de Bitcoins en 2040.
Dans la majorité des pays il est légal de posséder le Bitcoin, toutefois il est considéré comme une devise « virtuelle » et ne peut pas être utilisé dans le système des payements monétaires. Cependant, il peut être utilisé, par exemple, pour le troc contre des objets ou des services. Néanmoins, avec le Bitcoin nous ne pourrons pas rembourser les dettes des Etats.
Dès qu’une personne « extrait » un Bitcoin de la chaine des blocs de production virtuelle, elle devient assujettie à la régulation financière en vigueur dans le pays où elle se trouve.
De même, si une personne supervise d’une manière ou d’une autre une plateforme (bourse) où le Bitcoin est vendu ou acheté avec des devises officielles des Etats, cette personne devient soumise à la régulation financière. Les principales plateformes d’aujourd’hui sont Mt.Gox, Bitstamp, btc-e et Localbitcoins.
Qui utilise les Bitcoins ? – Toutes parties qui se sont mis d’accord sur l’échange des biens ou des services contre les Bitcoins.
Toutefois, du fait de l’anonymat du Bitcoin, il a été utilisé comme un moyen d’échange pour les opérations effectuées sur le marché noir : jeux, drogue et pornographie. Ce n’est pas anodin que les deux plus grands centres d’activité spéculative de Bitcoins sont les Etats-Unis et la Chine. L’un étant le pays où se trouve Las Vegas, dans l’autre se trouve Macao, où l’industrie des jeux est encore plus grande.
En ce qui concerne les fluctuations extrêmes du cours du Bitcoin, elles sont dues en partie à la popularité de la devise. Certains de ses adeptes annoncent qu’un jour le Bitcoin pourrait devenir une alternative efficace aux devises gouvernementales, ou un moyen très peu cher permettant de déplacer l’argent à travers le monde.
L’autre raison de la forte volatilité de Bitcoin son manque de liquidité. Aux moments d’extrême spéculation l’offre ne peut pas correspondre à la demande, car, comme nous l’avons mentionné plus haut, la création de nouveaux Bitcoins est limitée.
C’est également pour ces raisons que Bitcoin n’est pas un produit d’investissement. Par ailleurs, sa valeur intrinsèque est égale à zéro, et son prix est défini uniquement pas le montant que les vendeurs et les acheteurs sont prêtes à échanger. Bien entendu, c’est également le cas de toute monnaie fiduciaire comme dollar ou euro. Toutefois, ces dernières sont au moins validées par les institutions et les gouvernements.
La bulle qui entoure le Bitcoin va se dégonfler. (Le fait que ceci est une bulle peut est confirmé par le fait que ces jours-ci même les coiffeurs vous demandent si vous investissez en Bitoins.) Toutefois, il a certainement un avenir prometteur dans les domaines que nous ne connaissons pas encore.
